L’essence du travail de Clément Petibon est fondée sur l’emploi de terres mêlées. Ses mains mêlent et font cohabiter des grès chamottés et lisses avec de la porcelaine, qu’il lui arrive de colorer dans la masse. 
Ensuite, il active la matière au chalumeau en altérant la surface de la terre encore crue. Il fouille au cœur du nériage et révèle des strates géologiques. Cette première confrontation au feu révèle une esthétique du délabrement. La matière est érodée, parfois tant attaquée qu’elle cède la place au vide, la non matière ouvre alors un passage pour le regard.

Il développe des objets d’expression de matières brutes aux allures archéologiques. Son travail modifie la fonction habituelle que l’on peut attendre : l’esthétique domine et transcende l’objet.
Il donne à voir des instants de vie au travers de ses sculptures, des bribes de fresques anciennes : témoins d’un passé qui nous raconte aujourd’hui qui nous sommes.